Publié dans Economie

Reboisement et conservation - Succès de l’utilisation des drones !

Publié le mardi, 21 juin 2022



Madagascar parmi les pays leaders dans le monde. Richard Lewis, directeur de programme Madagascar au sein de « Durell Wildlife Conservation », l’a annoncé hier à Ankorondrano. En fait, la Grande île a pu concrétiser l’utilisation des drones dans le reboisement. Une approche difficile mais réalisée avec succès dans le pays, à en croire ce responsable de ladite fondation britannique. « Madagascar figure parmi les premiers pays qui optent pour l’utilisation des drones dans le reboisement. Depuis novembre 2021, des essais techniques de plantation de mangroves via les drones ont pu se faire dans la Région de Boeny. Les résultats en sont probants, avec un taux de réussite de 65% », confirme Marie- Orléa Vina, ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD). Cette phase technique s’est déroulée sur le site de Boanamary, choisi pour la restauration des mangroves.
Concrètement, les drones utilisés dans ce projet disposent de réservoirs pouvant larguer les graines, lesquelles servent à faire le reboisement. Le choix des graines tient compte des caractéristiques des sites à reboiser et des plantes adéquates au climat local, selon les explications des forestiers. « L’utilisation des drones dans le reboisement est la solution à promouvoir pour concrétiser le reverdissement de Madagascar, un défi lancé par le Président de la République », reconnait la ministre de tutelle.
Mise en œuvre en vue
Après le succès de la phase d’essai, le ministère de tutelle et les partenaires envisagent la mise en œuvre de l’utilisation des drones, non seulement pour le reboisement mais aussi pour la conservation de la biodiversité à Madagascar. Ceci en tenant compte des 3 axes stratégiques, entre autres le reboisement intensif incluant la restauration forestière et la lutte contre les feux. La lutte contre la corruption, le trafic des espèces ou encore la transition écologique seront également considérées. Les drones vont également aider à faire l’évaluation des activités entreprises ainsi qu’à la conservation de la faune, notamment dans les aires protégées. D’ailleurs, les drones peuvent servir dans la lutte contre le braconnage et dans la gestion des parcs nationaux, initiée par le regretté directeur de « Madagascar national parks ».
Le projet baptisé « les drones pour la conservation » a été lancé il y a 3 ans, suite à une discussion en Angleterre notamment sur le comptage des lémuriens à Madagascar. « Le comptage du « Bandro », un lémurien Sihanaka du lac Alaotra difficile à cerner, a été possible grâce aux drones. Depuis, nous avons poursuivi les recherches sur l’utilité des drones dans d’autres thématiques de conservation de la biodiversité », relate le directeur de programme Madagascar de Durell. Le lancement du projet a été marqué par la formation des techniciens, avant que la Covid -19 retarde les activités. Mais au final, les résultats sont positifs malgré la pandémie. Outre la mise en place d’une équipe de pilotes experts, 5 différents drones sont opérationnels, dont celui de long trajet pouvant traverser un parc national. Pour le long terme, les partenaires prévoient un renforcement de capacités en tenant compte des besoins de Madagascar.
Pour information, un atelier international sur le thème « les drones dans la conservation de la biodiversité » s’est tenu hier à Ankorondrano, avec la participation des experts nationaux et étrangers. Une occasion de faire le rapport de la semaine de simulation sur terrain à Alaotra Mangoro et de présenter les résultats des activités déjà entreprises.
Recueillis par Patricia Ramavonirina



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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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